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DIY masques en tissu : quels patrons et quelles matières utiliser ? LOUISE Magazine

Masques en tissu : quels modèles et matières privilégier ?

Par Julie

Et oui, encore les masques ! On n’en peut plus des masques… Mais comme ils vont nous accompagner au quotidien pendant de longs mois, on s’est dit qu’on se devait d’écrire sur ce sujet qui suscite tant de débat.

Cet article tente donc de répondre de manière précise et étayée à des questions concrètes et pratiques autour des masques en tissu. Quel modèle de masque choisir ? Quelles sont les matières à privilégier ? Quelle est leur efficacité ? Faut-il ou non insérer un filtre ? Quelle est la durée de vie d’un masque en tissu ?

En espérant qu’il soit utile à chacun(e) d’entre vous.

Maques alternatifs, grand public, barrière, quelles différences ?

Avant tout, un petit point de vocabulaire. Masque alternatif, masque grand public, masque barrière, masque à usage non sanitaire : toutes ces expressions sont à peu de choses près équivalentes. Quelques précisions cependant :

  • un masque à usage non sanitaire est un masque qui n’est ni un dispositif médical ni un équipement de protection individuel, contrairement aux masques chirurgicaux et aux masques FFP utilisés en priorité par les soignants et les malades. C’est donc un masque qui a uniquement un rôle barrière, en complément des autres gestes barrières et de la distanciation physique.
  • le nom de « masque alternatif » est apparu au moment de la pénurie de masques pour les soignants : il s’agissait de désigner une solution « alternative » aux masques sanitaires : les maques en tissu.
  • masque barrière est l’expression utilisée par l’AFNOR pour désigner les masques alternatifs en tissu, à usage non sanitaire. Cela concerne aussi bien les masques produits par des industriels que des masques fait maison.
  • un masque grand public  est un masque alternatif produit par une entreprise (en opposition à un masque artisanal / fait main) et qui a fait l’objet de tests de performance et qui est identifiable grâce à un logo « Filtration garantie – Testé X lavages ».

Tout fabricant ou industriel qui souhaite mettre sur le marché des masques grand public doit en effet préalablement faire réaliser un certain nombre de tests :

  • Test au porter : le fabricant doit vérifier que le masque peut être porté pendant 4 heures sans entraîner de gène respiratoire,
  • Évaluation du niveau d’efficacité de filtration des particules de 3 micromètres émis : cette évaluation se fait selon un protocole d’essais défini par la Direction Générale de l’Armement (DGA). Le résultat de cette évaluation définit la catégorie dans laquelle entre le masque :
    • catégorie 1 pour les masques permettant de filtrer plus de 90% des particules de 3 microns
    • catégorie 2 pour les masques permettant de filtrer entre 70% et 90% des particules de 3 microns.
  • Évaluation de la respirabilité / perméabilité à l’air
  • Vérification de la conception du masque : il s’agit d’une inspection visuelle du masque pour vérifier qu’il est conforme aux exigence de conception formulées par l’ANSM et l’AFNOR (que nous vous avons rappelées plus haut : couvrir le nez, la bouche et le menton, présence de brides pour ajuster le masque et pas de couture sagittale (verticale nez bouche))

Quel patron ou modèle de masque utiliser ?

Les entreprises ou les particuliers qui souhaitent fabriquer un masque en tissu sont invités à se référer aux recommandations de l’AfFNOR, présentées dans le document AFNOR Spec – Masques barrières.

Ce document rappelle qu’un masque barrière :

  • doit couvrir le nez, la bouche et le menton.
  • doit pouvoir s’ajuster au visage de la personne qui le porte à l’aide de brides élastiques ou en tissu
  • se compose d’un assemblage de 2 ou 3 couches de mêmes étoffes ou d’étoffes différentes

L’AFNOR précise également que les modèles comportant une couture verticale le long du nez, de la bouche et du menton ne sont pas recommandés (risque de fuite par la couture). Les patrons type CHU de Grenoble sont donc à proscrire.

Le plus sûr et le plus simple si vous voulez confectionner un masque est donc d’utiliser le patron de masque à plis proposé par l’AFNOR.

Les explications de montage accompagnant le patron sont assez succinctes, mais vous trouverez une multitude de tutos vidéos qui reprennent les étapes de confection du masque AFNOR. Vous pouvez par exemple suivre le tuto de Mondial Tissus.

Tuto masque afnor - Mondial Tissus

Tuto masque barrière AFNOR – Mondial Tissus

Que penser des autres patrons de masques ?

Bien d’autres patrons que celui de l’AFNOR existent et sont valables. Il convient simplement de s’assurer qu’ils répondent à l’ensemble des exigences formulées par l’AFNOR (et que nous venons de rappeler).

On peut citer par exemple le patron mis à disposition par Atelier Scämmit qui a l’avantage de n’avoir aucune coutures surjetées apparentes et de se décliner en plusieurs tailles.

Quelle(s) matière(s) et tissus privilégier pour coudre un masque ?

Au risque de vous décevoir, il n’y a pas de réponse simple à cette question…  Toute la difficulté est de faire en sorte que le masque soit suffisamment perméable à l’air pour ne pas gêner la respiration de celui qui le porte et suffisamment étanche pour bloquer les gouttelettes et particules émises par le porteur. L’enjeu est donc de trouver un subtil équilibre entre respirabilité et efficacité du masque. Et vous allez voir que ce n’est pas une mince affaire…

D’après l’AFNOR, il convient de privilégier des étoffes :

  • serrées,
  • permettant à l’air de passer pendant la respiration,
  • suffisamment souples pour s’appliquer autour du visage et assurer l’étanchéité,
  • pas trop chaudes,
  • lisses, non irritantes.

Il est précisé, toujours dans le document de l’AFNOR que le masque barrière doit être composé d’un des matériaux conformes listés dans la base de données de l’IFTH (Institut Français du Textile et de la Mode). Cette base de données recense les assemblages d’étoffes qui ont déjà passé les tests de performance de la DGA (Cf. explications sur les masques grand public en introduction de l’article) avec succès ou pas. En la parcourant, on peut faire plusieurs constats :

  • les étoffes qui fonctionnent sont de natures très diverses : on trouve aussi bien des non-tissés que des tissus chaîne et trame (toile, popeline, crétonne), mais aussi de la maille (jersey, interlock)
  • les matières premières utilisées sont aussi très variées : coton, polyester, viscose,…

Donc, pour résumer :

  • c’est compliqué
  • il n’y a pas de réponse simple
  • on vous a dit que c’était compliqué ?

Un exemple parmi d’autres : on lit souvent que la popeline de coton est un bon choix de tissu pour confectionner des masques, du fait de son tissage serré. Effectivement, ça peut fonctionner :

Ou pas…

Pourtant, sur le papier, les 3 assemblages de matériaux entourés dans le tableau sont similaires : 2 couches de popeline 100% coton, de 110 g/m² pour les deux premiers, et 120 g/m² pour le 3ème. Or seul le premier assemblage répond aux exigences de respirabilité et de filtration.

Cela signifie que le type de tissu, le poids du tissu et le nombre de couches ne sont pas des éléments suffisants pour apporter une garantie de performance. D’autres propriétés entrent en jeu.

Dans le tableau, on constate que le n°347 qui a passé avec succès les tests de la DGA, est composé de deux couches de popeline 100% coton 31,5 x 23,5 Nm 50/50 en 110g/m². Comment déchiffrer ces indications ?

  • 31,5 x 23,5 : il s’agit du nombre de fils pour 1 cm de tissu, respectivement dans le sens de la chaîne et dans le sens de la trame. La somme de ces deux chiffres donne le nombre de fils au cm² de tissu, c’est ce que l’on appelle la densité du tissu. En l’occurrence ici : 31,5+23,5= 55 fils/cm.
  • Nm 50/50 : pour comprendre cette indication, il faut revenir sur deux notions :
    • Le titrage du fil : Nm comme numéro métrique. Vous vous souvenez, on en avait parlé dans l’article comment choisir son fil à coudre ? C’est en effet une indicateur de la grosseur du fil. Plus précisément, c’est la longueur de fil (en km) dans 1 kg. Autrement dit, imaginez que vous mettiez du fil à coudre sur votre balance, une fois que vous en avez 1 kg, vous mesurez la longueur de fil qui correspond. Vous obtenez le titrage de votre fil. Plus ce chiffre est élevé et plus le fil est fin.
    • Simple ou double retors : le fil simple retors est constitué d’un seul et même fil, c’est le plus basique. Le double (ou triple) retors est composé de deux ou trois fils simples qui ont été entrelacés afin d’en obtenir un seul.
    • Nm 50/50 signifie donc que le tissu est composé de fils simple retors, dont le titrage est de 50 à la fois dans le sens de trame et dans le sens de la chaîne. Ce sont donc des fils relativement épais (pour vous donner un ordre de comparaison, les fils à coudre que l’on utilise le plus souvent ont un titrage autour de 100). Pour info, si le fil avait été un double retors, on aurait indiqué 50-2/50-2 ou alors chaîne 2/50, trame 2/50.

Alors quand certains affirment qu’il faut absolument utiliser de la popeline 120 fils pour réaliser des masques, et bien ce document montre que ce n’est pas forcément le cas… Peut-être que ça marche, peut-être pas. En l’occurrence, dans l’exemple que nous avons passé en revue, la popeline qui a passé les tests de performance avec succès a un tissage deux fois moins dense (55 fils/cm) mais des fils relativement épais (Nm 50).

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ! Vous rendre dans une mercerie et demander de la popeline 100% coton 31,5 x 23,5 Nm 50/50 en 110g/m². On sait jamais, sur un malentendu…

Autre possibilité : choisir un drap dans votre placard, compter un a un les fils dans le sens de la trame puis dans le sens de la chaîne, diviser ensuite par la surface du drap pour calculer la densité, peser les fils et mesurer leur longueur pour obtenir le titrage. Et enfin prier (très fort) pour que le résultat soit égal à 50. Sinon, recommencer avec un autre drap.

Plus sérieusement, après avoir épluché ligne après ligne toute la base de données et tous les documents de l’AFNOR, on ne peut pas vous donner d’indication précise et fiable des matières à choisir pour réaliser des masques…

En revanche, il y a une chose qui nous a frappé : nulle part, on ne parle de l’impact de ces masques en tissu sur notre santé et sur l’environnement… Personne n’a l’air de trouver absurde (pour ne pas dire dangereux) de porter un masque en polyester. Alors que l’on va respirer dedans toute la journée, le laver (en connaissant l’impact de ces matières synthétiques qui relâchent des particules polluantes dans les océans) et ensuite le jeter sans aucune possibilité de le recycler… Alors que nous sommes de plus en plus nombreux à nous tourner vers une mode éthique, et à tenter de bannir les matières polluantes et nocives de nos vêtements, pour les masques, toutes ces considérations ont l’air de s’être envolées !

Or quitte à fabriquer des masques dont, de toutes façons, nous ne pouvons pas mesurer l’efficacité à moins de les envoyer à la Direction Générale de l’Armement, autant choisir des matières qui ne vont pas nuire à notre propre santé ni à notre environnement, non ?

Est-ce qu’on ne devrait pas a minima employer des matières certifiées OEKO-TEX ou, mieux, certifiées GOTS ? Si cette préoccupation n’est pas encore sur la table, de notre côté, on est convaincues que la question mérite d’être posée…

Et on espère que des fabricants de tissus se mobiliseront et seront prochainement en capacité de proposer au grand public des matières présentant les garanties d’une protection efficace (autrement dit des matières ayant passé avec succès les tests de la DGA) tout en respectant notre santé et notre environnement.

Faut-il insérer un filtre dans son masque en tissu ?

Sur le sujet des filtres on peut dire que la créativité de certains est sans limites : serviette en tissu, filtre à café, serviette hygiénique (oui quand même…), sac aspirateur, lingette dépoussiérante, chacun y va de son astuce.

Or sur ce point, les recommandations de l’AFNOR sont claires : NON, il n’est pas recommandé d’utiliser ce type de filtre.

« Malgré leur bonne capacité filtrante, ces types de filtres ne répondent pas à l’exigence du paragraphe 5.1.8 « Innocuité de l’air inhalé ». En effet, ces matériaux sont susceptibles de libérer dans l’air inhalé des substances irritantes pouvant causer un risque d’allergie (en particulier de crises d’asthme grave) et/ou de toxicité. De plus, ces types de filtres ne présentent pas de bons résultats en termes de respirabilité. »

Vos sacs à aspirateur, filtres à café et lingettes doivent donc rester à leur place : dans le placard de votre cuisine.

Quid des barrettes nasales dans un masque ?

L’AFNOR n’a pas encore de réponse à cette question :

« Il convient d’être vigilant à plusieurs points : la barrette doit être protégée afin de ne pas risquer un contact avec le porteur. Le matériau doit supporter le cycle de lavage (cycle coton à 60 °C). Nous avons soumis cette problématique à nos experts et espérons être en mesure de délivrer plus de précisions sur le site et dans une version amendée d’AFNOR Spec. »

Affaire à suivre donc…

Quelles sont les recommandation d’usage d’un masque en tissu ?

Plusieurs points essentiels :

  • Un masque en tissu est un dispositif qui protège les autres, et non pas celui qui le porte (ou dans une moindre mesure…). D’où l’importance de généraliser son usage pour se protéger les uns les autres…
  • Le masque vient en complément des gestes barrières et de la distanciation sociale, il ne les remplace pas !
  • Un masque barrière ne doit pas être porté plus de 4 heures dans une même journée. Il convient ensuite d’en changer et de le laver.
  • Un masque doit être lavé après chaque utilisation à 60°C pendant au moins 30 minutes. Il doit ensuite être séché au sèche-linge ou à l’air libre. Une fois sec, il doit être repassé à une température adaptée aux matières qui le composent.

Quelle est la durée de vie d’un masque grand public ?

Pour un masque grand public réalisé par un industriel, le nombre de lavages pour lequel ses performances sont garanties est indiqué sur la notice du masque et sur le logo apposé sur l’emballage. Cela varie entre 5 et 50 lavages selon les fabricants et selon les modèles.

Une chose qu’il faut savoir c’est que la DGA propose aujourd’hui aux fabricants uniquement deux tests gratuits réalisés pour des cycles de 5 ou 10 lavages. Les entreprises qui souhaitent faire tester leurs masques pour un nombre de cycles plus élevé (par exemple 50 lavages) doivent payer pour faire réaliser les tests. Dans cette période où les finances des entreprises ne sont pas vraiment au beau fixe, beaucoup se limitent donc aux deux tests gratuits. Résultat, la plupart des masques affichent une durée de vie limitée à 5 ou 10 lavages alors qu’ils en supportent peut-être bien plus !

Pour un masque maison, évidemment, impossible d’indiquer une durée de vie puisque le masque ne subit aucun test. Le document AFNOR Spec fixe cependant comme critère qu’il doit a minima être en capacité de subir 5 lavages et séchages.

« C’est un seuil minimal réaliste, selon les experts réunis, pour un masque réalisé à partir de tissus non professionnels, récupérés ici et là. Au-delà du tissu, c’est la confection qui pourra montrer des signes de faiblesse le plus rapidement. »

Alors cela signifie-t-il qu’il faut jeter un masque barrière home-made après 5 lavages ? Et dans quelle mesure les lavages altèrent-ils les performances d’un masque en tissu ?

Pour répondre à cette question, nous nous sommes penchées sur ce tableau donnant les résultats des tests avant et après un certain nombre de cycles de lavage (5 ou 10 dans la grande majorité des cas, cf. ce que l’on vient d’expliquer plus haut) des prototypes de masques soumis des entreprises et industriels. Il apparaît que sur 59 masques dont les résultats de tests sont connus et complets :

  • 51 (soit 85%) présentent une efficacité de filtration plus grande après avoir subi des cycles de lavage,
  • 39 (soit 66%) présentent une perméabilité à l’air plus faible après les cycles de lavage

C’est assez logique : le lavage à 60°C entraîne pour la plupart des matières un rétrécissement. Les fibres se contractent et le masque est plus dense, il est donc plus efficace en terme de filtration, mais devient en revanche moins « respirable ».

C’est ce que confirme Jean-Luc Hyver, spécialiste textile et gérant de la tricoterie du Val de Saire :

Il faut savoir que ce n’est pas un problème de filtration mais de fibres qui se resserrent au point que votre tissu n’est plus imperméable, au bout d’un certain nombre de lavages. Il ne laisse plus passer l’air.

Nous sommes donc notre propre baromètre : de nous-même, nous sentirons que le masque est en fin de vie. « Pour certains tissus, c’est au bout de deux lavages. Les tests l’ont montré », raconte Jean-Luc Hyver. Avant de préciser,  « en revanche d’autres en supportent 30, avec certaines normes de couture et un choix d’élastique de qualité ».

En conclusion, il est possible de garder un masque au-delà de la limite de lavages recommandés, mais dès qu’une gène à la respiration apparaît, il faudra le jeter !

Alors faut-il continuer à coudre des masques soi-même ?

Oui, mille fois oui ! Il faut simplement faire preuve de bon sens et avoir conscience des limites que ces masques maison présentent en terme d’efficacité. D’où l’importance de continuer à appliquer les gestes barrière et la distanciation, même si l’on porte un masque !

Il est évident que le masque va faire partie de notre quotidien pendant longtemps et il y a fort à parier qu’il deviendra un véritable accessoire de mode. Alors faisons-nous plaisir, amusons-nous avec des imprimés et motifs qui nous donnent la pêche, en gardant évidemment en tête les recommandations en terme de choix des matières.

Enfin, ce qu’il faut bien dire que c’est un sujet sur lequel les avis et recommandations évoluent sans cesse. Alors faisons au mieux avec les moyens dont nous disposons, en faisant preuve d’humilité et de prudence.

Peut-on vendre / acheter des masques fait-main ?

Oui, il est tout à fait possible de vendre des masques cousus main qui n’ont pas passé les tests de performance de la DGA. Il convient alors de ne pas les présenter comme des masques grand public (l’appellation « masque grand public étant, on le rappelle, réservée aux masques produits par des industriels et ayant passé ces tests) ni de leur prêter de quelconques capacités de filtration.

Il est néanmoins possible d’indiquer que les masques ont été réalisés en suivant la patron de l’Afnor si tel est le cas (comme conseillé).

Pour vendre ou acheter de jolis masques en tissu fait-main, rendez-vous sur la plateforme Etsy.

Alors à vos masques les Louisettes !

// Nos sources d’information :

N’ayant pas de doctorat en science des masques à usage non sanitaire, nous avons patiemment lu, relu, et épluché toutes les recommandations et informations mises à disposition par les autorités compétentes : l’AFNOR, l’Agence Nationale de la Sécurité et du Médicament, le Comité stratégique de filière Mode et Luxe, la Direction Générale de l’Armement, et bien d’autres… Voici les principaux documents sur lesquels nous nous sommes appuyé pour la rédaction de cet article :

// D’autres articles (de qualité) à lire sur le sujet des masques :

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16 commentaires

  1. Merci pour cet article très précis.

    Vous rendez parfaitement compte de la difficulté à choisir un tissus technique qui réponde aux exigences de filtration, respirabilité, nombre de lavages et respect environnement.

    Le cas de la popeline est typique.

    Je partage votre point de vue : peu d’effort a été fait de la part des industriels et grossistes pour commercialiser des tissus techniques adaptés à la confection de masques. Il suffit de fureter sur le web pour s’en rendre compte.

    La question devient d’autant plus urgente que le port prolongé du masque tend à se généraliser.

    J’ai eu l’occasion de tester les masques tissus de la marque Corèle distribués aux agents de l’EN et il faut admettre qu’ils sont excellents.

    Masque : 2 couches de tricot 57% Coton 38% Polyester 5% Elasthane -135 gr/m2

    Leur composition est décrite dans ce document : https://www.snies-unsa-education.org/documents/masques-notice-utilisation-corele-faq-men.pdf

    Malgré leur qualité, utilisation de polyester peu dégradable, mais ça reste toujours mieux que les masques chirurgicaux jetables 100% plastique., que les français ont malheureusement massivement adoptés.

    Alain Sarhadian

  2. Je lis aujourd’hui 20 juillet 2020 ce sujet, car je vais faire une seconde phase de couture de masques (malgré mes achats de masques chirurgicaux).

    Je me réjouis de voir que quelqu’un a potassé les résultats de tests des différents tissus et je vous en félicite d’ailleurs.

    Je pensais être le seul à devenir dingue. En effet, même en connaissant les seules combinaisons fiables, quand on commande à la mercerie locale ou sur internet, on a TRES rarement les informations données par l’AFNOR, qui sont ULTRA précises et avec des résultats passant de « super bien » à « totalement nul » avec une variante qu’on ne comprend pas vraiment. Un vrai casse-tête.

    Bref, je vais assembler mes masques au petit bonheur la chance avec des jolis tissus expressément commandés, dans le cadre de déplacements pour des courses par exemple (courte durée). En complément des autres mesures de prévention, ça devrait être bien.

  3. Merci merci merci ! Après avoir lu les tests de la DGA, j’étais plus que perplexe quant aux résultatsà propos du coton…et votre article décortique très bien tout cela ! J’ai toujours grand plaisir à vous lire, clarté et humour sont au rendez-vous !

  4. Merci beaucoup
    Enfin nous comprenons
    Je suis en Côte d’Ivoire et j’aimerais vous poser des questions sur les matériaux
    Peut-on assembler du polycoton / jersez(170g/m2))
    Ou coton glace / jersey

    Vu qu’on a du jersey pour t-shirt comment peut on l’utiliser avec d’autre matériaux pour que ça réponde aux norme

    S

    1. Bonjour Sophie, comme je l’indique dans l’article, il est impossible de répondre à une telle question. La seule solution pour être sûre que cela va être efficace est de faire effectuer des tests… Et sinon vous pouvez regarder dans le tableau des matières les assemblages déjà testés et essayer de vous en rapprocher au maximum.

  5. Merci mille fois ! Cela fait longtemps que je cherche et essaie de comprendre !
    Maintenant c’est plus clair. Par contre au sujet de la popeline, si je ne me trompe pas, elle se lave à 30 ou 40 degrés, pas à 60 ?

    1. Bonjour Sophie,
      La popeline peut tout à fait se laver à 60°C. Pour des vêtements un lavage à 30°C suffit, mais pour des masques, l’AFNOR recommande un lavage à 60°C.

  6. Oh merci beaucoup de ces explications !!! J’étais perdues avec les contradiction concernant la popeline au grammage identique, je vais partager votre page !!

    Pour le « pince nez », j’utilise les pinces qui ferment les produits industriels type pain au lait et je les coupe en 2 pour les coudre dans le masque, j’ai déjà fait plusieurs lavage/séchage en machine et pas de soucis.

    Merci infiniment pour ce partage.

  7. Bonjour,
    je tiens à vous féliciter et vous remercier pour les explications claires à propos des compositions des tissus, grammage, fils, etc. Enfin! vous êtes la seule que j’ai trouvée à nous éclairer aussi bien. Merci beaucoup!

  8. Merci pour cet article et votre recherche en profondeur. Il me manque par contre un peu partout des explications claires par rapport à l’utilisation… imaginez: vous portez un masque, vous le baissez le temps de vous moucher: vous le remettez ? Vous changez de masque? Ou alors: vous allez au supermarché avec un masque : que faites-vous une fois dans votre voiture? Vous l’enlevez? Vous le rangez où ? Il faut le laver tout de suite?… Bref, il reste une panoplie de choses pas claires, je trouve. Si vous avez des réponses : ce serait GENIAL!

  9. Enfin un article qui explique et confirme ce que je ressens depuis une semaine que j’essaie de comprendre quels tissus je peux employer pour fabriquer des masques pour mon entourage et plus, à condition d’être au plus proche de la norme AFNOR…
    Je confirme, le tableau des associations de textiles est imbuvable pour un particulier, merci pour ces éclairages.
    Pareil, je pense qu’il vaut mieux éviter le synthétique et utiliser que du coton.
    J’espère qu’ils vont rapidement proposer des tissus à la vente qui ont passé les tests à la DGA.
    Merci pour cet article précis et détaillé.

  10. Enfin on sait un peu mieux comment s’y prendre pour confectionner un masque en tissu, puis l’utiliser. Bravo

  11. Merci pour votre article qui complète et synthétise ce que j’avais pu lire seule.
    Pour la barrette, je prévois une petite « gouttière » pour pouvoir y insérer deux fils de sacs de congélateur entortillés, et que je retire avant le lavage.

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